Le Pavillon de l’Italie à l'Expo Dubaï, conçu par le cabinet CRA - Carlo Ratti Associati et Italo Rota Building Office, avec Matteo Gatto et F&M Ingegneria, est un projet tout à fait innovant qui promeut les concepts de reconfigurabilité et de circularité dans l'architecture, de la conception de la structure du bâtiment aux matériaux de construction utilisés. Il s’agit là d’une approche durable qui vise à se repositionner dans le temps afin de ne pas créer de déchets après la fin de l'Expo : le toit est en effet constitué de trois coques de bateaux qui, une fois leur utilisation à Dubaï terminée, pourraient être utilisées pour la navigation, tandis que l'ensemble de l'espace est dépourvu de murs et délimité par une façade multimédia composée de cordes nautiques issues du recyclage de 2 millions de bouteilles en plastique et destinées elles aussi à être réutilisées.

Le parcours de l'exposition se déroule à travers des espaces et des installations entourés de nombreuses espèces végétales très variées qui rendent hommage à la biodiversité du paysage italien et au rôle des plantes dans la lutte contre la désertification. C’est le cas de l'Innovation Space, l'espace dédié aux dernières frontières de la recherche technologique italienne, qui est plongé dans un jardin de plantes médicinales et abrite plusieurs installations, notamment des simulations numériques du soleil et de la lune qui expérimentent l'utilisation de la lumière artificielle pour la photosynthèse et la vie des plantes cultivées.

Le concept d'éclairage réalisé par Lorenzo Bruscaglioni et Paolo Volorio de l’agence Luminae Lighting design reflète la complexité du projet architectural. À cet effet, les concepteurs lumière ont opté pour l’utilisation d’appareils avec une gamme d'optiques, de finitions et de performances d'éclairage visant à répondre de manière flexible aux besoins changeants du projet.

La lumière artificielle contribue à la narration du rapport que l’homme entretient avec les éléments naturels, l'univers végétal et le soleil, à la fois à travers les ombres réelles générées par l'éclairage des plantes, assuré par des appareils qui stimulent leur croissance, et à travers les ombres créées ad hoc grâce à l'utilisation d'un filtre d'ombre intégré dans les projecteurs Ginko 3.0. L'accessoire optique, développé pour suggérer à l'esprit l'expérience visuelle de la lumière à travers le feuillage, se trouve également dans les appareils qui éclairent la zone de la cafétéria. De plus, dans le projet conçu par l’agence Luminae, la lumière artificielle dialogue avec la lumière naturelle du jour qui filtre à travers le mouvement oscillatoire des cordes de la façade, dans une relation qui se veut dynamique et changeante tout au long de la journée grâce au contrôle de tous les appareils d'éclairage du pavillon via les divers protocoles DALI, DMX et Art-Net.
L'éclairage fonctionnel du pavillon a été conçu pour être aussi minimaliste et intégré à l'espace d'exposition que possible, c'est pourquoi les projecteurs compacts Ginko se sont avérés être les plus appropriés. Les versions Ginko 3.0 à optique 13°, 42° et 58° sont fixées aux piliers principaux de la structure et deviennent quasiment invisibles grâce à leur finition blanche. À l'intérieur de l’espace d'exposition, des projecteurs Ginko 2.0 ont été utilisés dans la finition corten avec des optiques de différentes ouvertures (8°, 17°, 47°, elliptique) pour répondre aux divers besoins d'éclairage, ainsi que des appareils Ginko 1.0 et Ginko 2.0 munis de piquets pour pouvoir être installés dans la végétation. Tous les projecteurs sont caractérisés par des sources LED à indice de rendu des couleurs élevé, une température de couleur blanc froid (4000K) et équipés d’un nid d'abeille intégré pour un confort visuel optimal.  

Le projet architectural du Pavillon d’Italie de l'Expo Dubaï a également reçu le prix du meilleur projet entrepreneurial de l'année aux Construction Innovation Awards qui se sont tenus dans le cadre de l'exposition universelle.