Komorebi et le potentiel émotionnel d'un accessoire optique

Travailler avec la lumière est un défi en termes de traduction, de renvoi et de transposition.

De l'idée qui naît dans l’esprit au comportement réel de la lumière sur les surfaces,
de l'émotion d'une lumière vécue à la transposition photographique,
d'un effet lumineux bien défini à une description narrée, peut-être à quelqu’un qui se trouve de l'autre côté de l'écran ou à l’autre bout du fil.

Il est si difficile de parler de lumière avec des mots, il est si facile de fermer les yeux pour voir la pensée de la lumière.

Puis, à un certain moment, l'expérience change complètement et un mot, écrit, et de surcroît dans une langue étrangère, éveille en nous l’imagination et les souvenirs.

Ce mot est japonais : Komorebi, la lumière qui filtre à travers les feuilles des arbres.

Ce terme est composé de trois mots
木 ki, qui signifie arbre
漏れ more, dérivé de 漏れる moreru qui signifie briller, filtrer, goutter
日 hi, qui signifie soleil, jour

Ce mot nous a donné envie d'expérimenter.

Nous avons pris ce jeu d'ombre et de lumière pour ce qu'il est, un jeu, et nous avons passé la balle aux créatifs, photographes d’architecture et photographes visionnaires, designers, vidéastes, en leur demandant de laisser inspirer par les projections de lumière renvoyées par le projecteur Ginko 3.0 équipé de l'accessoire optique « filtre ombre ».

Cette expérience a donné lieu à une rubrique photographique hebdomadaire proposant, le vendredi soir, des récits d’images de lumière et d'ombre à notre communauté Instagram. #komorebilandl
Et, comme on fait avec les ouvrages, nous les avons mis sur une étagère, classés par genre.

Nous avions déjà parlé de cet accessoire optique à l'occasion de notre « balade dans le jardin », mais à la lumière des nouvelles incursions artistiques, il convient de faire un résumé de ses fonctions d'éclairage.

Si l’appareil d’éclairage muni d’un filtre d'ombre est dirigé vers des surfaces bidimensionnelles, comme un mur ou un sol, on obtient des taches d'ombre et de lumière évoquant les effets typiques de la lumière à travers le feuillage, qui ont fasciné les impressionnistes il y un siècle et demi.

Même protagoniste, autre histoire.

Si le filtre ombre est appliqué sur des projecteurs dirigés vers des volumes, il accentue leur tridimensionnalité, créant un effet d’optique plein d’énergie vibrante et de mouvement, comme dans le célèbre tableau de Renoir « Bal du Moulin de la Galette ».

Le clair-obscur inattendu brise la monotonie visuelle et suscite l'intérêt de l'œil qui est attiré et réagit en scrutant la scène.

Notre département R&D a conçu le filtre ombre comme un élément d'intersection entre l'intérieur et l'extérieur, aux heures du jour et de la nuit où « intérieur » signifie lumière et « extérieur » signifie obscurité, pour estomper le contraste entre le vert naturel et le béton résidentiel, comme un clair-obscur pictural entre le premier et le second plan.

Dans des contextes urbains ou résidentiels, ce type d'éclairage suggère à l'esprit l'expérience visuelle de la lumière à travers le feuillage et évoque des sensations de détente et d'harmonie avec la nature souvent associées à ces effets de lumière, komorebi.

Depuis quelques années, nous proposons sur notre catalogue les deux effets de lumière précédemment décrits, ce qui donne la possibilité d'insérer le filtre ombre sur les projecteurs Ginko 3.0 et Palladiano 1.0, conçus par Francesco Iannone.

Les incursions artistiques de ces derniers mois nous ont montré une fois de plus le potentiel émotionnel infini de la lumière.